Le marché du véhicule électrique est en plein essor dans le monde en raison de la hausse du prix des hydrocarbures et des problèmes liés au changement climatique. En France, on assiste à une hausse du nombre d’immatriculations de véhicules électriques ou hybrides. Les incitations de la loi sur la transition énergétique et la prime à la casse ont favorisé l’essor de la voiture électrique dans l’hexagone.
Le marché des véhicules électriques connaît une forte croissance en Europe. En effet, les ventes de voitures électriques ou hybrides rechargeables ont explosé au début de l’année 2020. Pour cette année, la vente de voitures électriques a connu une nouvelle hausse au premier trimestre avec 15 % du marché en Europe. De plus, durant cette période, plusieurs centaines de milliers de batteries ont été vendues. Cependant, ce sont les batteries hybrides qui ont connu la plus forte progression. Les constructeurs, comme Renault, ont développé de manière accélérée, de nouveaux modèles ce qui leur permet de tenir leurs engagements du respect des normes de CO2 imposés par les normes européennes tout en conservant leur rentabilité.
Selon le comité des constructeurs français d’automobiles, plus de 70 000 voitures électriques neuves ont été vendues durant les six premiers mois de l’année en France. On assiste donc à une forte progression des ventes avec des ventes qui ont triplé en 2020. Le nombre des immatriculations est aussi en augmentation pour le début de cette année. Une hausse qui reflète la situation mondiale des ventes de voitures électriques ou hybrides.
Quant aux voitures électriques d’occasion, le marché est encore au stade embryonnaire en France. En effet, de janvier à septembre 2020, seuls 20 000 véhicules électriques ou hybrides ont été vendus. Des chiffres qui représentent 0,5 % du marché de l’occasion des voitures. La France suit donc la tendance actuelle en Europe de l’électrification des moyens de transport individuel ou commun.
La lutte contre le changement climatique oblige les pays, les villes et leurs habitants à choisir d’autres modes de transports. Par ailleurs, les citoyens sont de plus en plus sensibles aux questions de l’environnement. De nouvelles tendances qui poussent les constructeurs comme Renault et Tesla à investir dans des solutions alternatives à l’essence.
C’est au début du XXe siècle que la voiture électrique a progressivement pris la place des véhicules classiques. La raison est qu’elle est devenue moins chère et possède une plus grande autonomie avec des batteries plus performantes. Les immatriculations ont plus que doublé en quelques années en passant de 1 à 2 % du marché automobile fin 2016. C’est en 2017 que le marché du véhicule électrique a passé la barre des 10 % en France. À cette époque, les immatriculations ont atteint environ 30 000. Les voitures électriques représentent ainsi plus de 1 % des ventes de véhicules utilitaires neufs. Dans cette catégorie, c’est la Renault Kangoo qui est en première place des immatriculations de véhicules électriques en circulation.
L’État français accorde aux voitures électriques un important bonus fiscal qui peut atteindre un tiers du prix d’achat. La loi sur la transition énergétique et la croissance verte permet aussi d’obtenir une prime lorsqu’une personne décide de remplacer son ancien véhicule diesel par un modèle électrique. L’annonce de certains responsables politiques sur l’interdiction de la vente de voitures thermique ou diesel va accélérer le développement de ce marché. Ainsi, pour faciliter la mise en place de la mobilité propre, l’État va financer le déploiement des bornes de recharge électrique destiné au public.
Avec le marché de l’occasion, les voitures électriques sont devenues plus compétitives face aux modèles à essence. En effet, contrairement aux modèles thermiques, le prix des véhicules électriques ou hybrides est déterminé par les acheteurs selon un taux d’acceptabilité. Dans la mesure où les ventes de véhicules neufs n’ont pas augmenté en 2019, 2020 est l’année de l’occasion. Durant cette année, la Renault Zoé et la Nissan LEAF sont les modèles électriques les plus achetés en France. D’autres marques comme la BMW i3 ou Tesla ont aussi commencé à dominer le marché de l’occasion.
La voiture électrique bénéficie d’une bonne image auprès des consommateurs. Ainsi, 94 % des personnes interrogées en France ont une vision positive de la voiture électrique, à la fois innovante et respectueuse de l’environnement. Une grande partie des consommateurs prennent aussi en considération l’économie réalisée à l’usage.
D’autres raisons sont également évoquées comme l’absence de nuisance sonore de la voiture électrique, les coûts d’utilisation et d’entretien moins élevés que ceux des modèles thermiques. La baisse périodique du prix d’achat de certains modèles de Renault par exemple, explique aussi l’engouement des consommateurs.
Après l’affaire Volkswagen (le Dieselgate), plusieurs villes en Europe ont annoncé leur intention de bannir les moteurs thermiques en raison de leur effet sur l’environnement et la santé des habitants. Ainsi, d’ici à 2030, le marché des voitures électriques et hybrides devrait bondir de 30 %.
La voiture électrique ne prendra son véritable essor uniquement lorsqu’elle sera accessible à tous les ménages. Pour y parvenir, en dehors des mesures d’incitation du gouvernement, le prix d’achat des véhicules électriques doit diminuer. Pour donner un exemple, le prix de la Renault Zoé représente 20 fois le SMIC.
Des craintes existent également au niveau des batteries utilisées sur certains modèles. Le meilleur moyen de rassurer les futurs utilisateurs serait que les constructeurs, comme Tesla, garantissent la durée de vie des batteries. Une autre mesure serait à privilégier, la mise en location.
Enfin, des investissements en matière de recherche et développement doivent aussi être mis en avant dans différents domaines comme le recyclage. À noter que l’Union européenne a pour projet de produire ses propres batteries.
