Le contexte environnemental des voitures électriques

Il est important de connaitre le contexte et enjeux multiples du secteur du transport pour la réalisation de la transition énergétique. En effet, c’est un secteur qui émet le plus de gaz à effet de serre après celui de l’industrie. Cependant, il est aussi indispensable de prendre en compte les différents enjeux économiques, sociaux et financiers du secteur du transport avant de décider des mesures environnementales à adopter. Mais des questions subsistent par rapport aux impacts écologiques réels des voitures électriques face au contexte actuel.

Le contexte environnemental des voitures électriques : sont-elles vraiment écologiques ?

Les lois sur la transition énergétique incitent et encouragent l’achat de véhicule électrique. Cependant, certaines critiques émises sont venues mettre en doute les vertus environnementales de la voiture électrique.

Les études sur la performance environnementale des voitures électriques

La performance environnementale de la voiture électrique a fait l’objet d’une centaine d’études. Malgré les analyses, il est difficile de se faire une opinion, car les conclusions des rapports sont parfois contradictoires.

Transport et Environnement, un regroupement de l’ONG dans le domaine du transport et de l’environnement s’est rendu compte que les résultats étaient souvent biaisés par des données de départ inexactes par rapport à la réalité. En effet, l’analyse du cycle de vie des voitures électriques doit prendre en considération l’ensemble des processus et, tout au long de la vie du véhicule. Ce processus se compose de l’extraction des matières premières, la production des composants, l’assemblage, le transport, l’utilisation de la voiture, l’entretien et le recyclage des batteries.

Des études ont aussi été menées par rapport à la durée de vie totale de la voiture électrique. En règle générale, elle ne peut pas faire plus de 150 000 km. La chimie des batteries tient donc une place importante avec un impact carbone qui peut varier et atteindre facilement les 350 kg CO2/kWh en fonction de la technologie utilisée.

De nouvelles chimies plus performantes comme le NMC équipent les nouveaux véhicules électriques comme la Renault Zoé, la Nissan LEAF 2 et la BMW i3. Les mesures des consommations d’énergies mises en place créent de nombreuses disparités selon la fabrication du carburant et son utilisation dans la voiture. Ce sont des éléments qui contribuent de manière active aux émissions de gaz à effet de serre. Dans le cas du véhicule électrique, la production de l’électricité est décisive par rapport à son impact sur l’environnement.

La production d’électricité pour voiture à l’origine de la pollution

Pour alimenter les véhicules électriques, l’électricité est produite à partir de plusieurs variétés de sources comme le charbon, le gaz, le pétrole, le solaire, l’hydraulique, l’éolien ou le nucléaire. Dans ce cas, les émissions de gaz carbonique qui en résultent sont évidemment très différentes, la production de charbon étant la plus polluante.

Le calcul des émissions de CO2 de la production électrique est complexe, car l’empreinte carbone n’est pas fixe et change à chaque instant. Elle peut varier en fonction de la météo, du vent, du soleil, de la température et de la demande en électricité. Pour obtenir une comparaison entre la voiture électrique et celle qui utilise l’énergie fossile, il faut raisonner sur des valeurs moyennes annuelles.

Ainsi, les émissions de CO2 vont varier selon différentes filières de production d’électricité. En Europe, la moyenne est de 300 g CO2/kWh dont 40 g CO2/kWh en France grâce à la production d’électricité par la filière nucléaire. Ce taux d’émissions de gaz à effet de serre devrait baisser significativement dans les années à venir. L’empreinte carbone des véhicules électriques est donc, appelée à baisser.

Véhicule électrique et diesel : qui émet le plus de gaz à effet de serre ?

Les émissions de CO2 d’une voiture électrique sur son cycle de vie dépendent en grande partie de l’origine de l’électricité qu’il utilise. Pour le véhicule diesel, c’est la consommation moyenne qui va influer sur son bilan carbone. De nombreuses études ont démontré que les chiffres obtenus sont sous-évalués pour faire une comparaison juste entre la voiture électrique et diesel, voire hybride.

Pour faire une analyse juste, il faudrait prendre en compte les émissions du puits au réservoir et notamment la production, le transport et la distribution du carburant. Les équipements tels que les batteries, le moteur et l’électronique du véhicule sont également à prendre en compte pour faire une comparaison entre l’électrique et le diesel.

Ainsi, les émissions totales du véhicule électrique sur son cycle de vie sont inférieures à 100 g CO2/km, contrairement à celles du diesel qui sont supérieures à 200 g CO2/km. Cet écart peut grimper jusqu’à 80 % dans des pays comme le Québec.

Le bilan écologique de la voiture électrique

La voiture électrique comme la Zoe de Renault est bien plus écologique qu’un diesel moderne. En effet, sur l’ensemble de son cycle de vie, l’empreinte carbone des véhicules électriques est souvent inférieure à 25 %. Une situation qui aura un impact positif sur la santé. De plus, la pénurie de matières premières annoncée par de nombreux journaux n’est pas fondée par rapport à la production industrielle de voiture électrique ou hybride. Cependant, il est important de faire une exploitation plus écologique des ressources. Enfin, les progrès de la recherche vont rendre progressivement la VE supérieure à celles du véhicule thermique. Une situation que l’on retrouve au Québec avec plus de 100 000 voitures rechargeables en circulation actuellement.

Les émissions de gaz à effet de serre de la voiture électrique

Avec de plus en plus de voitures électriques sur le marché, des questions se posent notamment sur leur émission de gaz à effet de serre. En effet, les détracteurs du véhicule électrique ou hybride mettent en avant les négligences au niveau des émissions de CO2 de cette technologie, notamment au niveau de la fabrication des batteries et de la production de l’énergie consommée. Dans ce cas, le public se méfie de l’électricité carbonée. Mais malgré cela, les modèles de voitures électriques actuelles comme la Nissan LEAF ou la Renault Zoe restent moins polluants par rapport au prix proposé. 

Les gaz d’échappement automobiles : composition et légalisation

Le gaz d’échappement automobile est composé du monoxyde de carbone, du monoxyde et du dioxyde d’azote ainsi que des particules fines riches en hydrocarbures aromatiques polycycliques qui sont, par exemple, à l’origine de maladies respiratoires ou cancers. En plus d’avoir des effets négatifs sur la santé, la plupart de ces composants sont des gaz à effet de serre. Ainsi, pour limiter les effets nocifs des gaz d’échappement automobiles, plusieurs mesures ont été prises comme le remplacement des anciens véhicules ou diesel par des voitures électriques ou hybrides. Il est aussi devenu obligatoire d’utiliser l’analyseur de gaz d’échappement automobile pour limiter les émissions nocives en ville.

La situation des émissions hors échappement 

L’Organisation de coopération et de développement économique ou OCDE a mis en avant dans un rapport que les émissions hors échappement ou particules fines pourraient atteindre plus d’un million de tonnes par an. La majorité des émissions particulaires imputables à la circulation routière pourrait ainsi provenir des sources hors échappement dès 2035. Mais il est important de savoir que le volume des particules fines émises va dépendre de nombreux facteurs comme le poids du véhicule, le mode de conduite ou la composition des freins. Cependant, avec le développement de la voiture électrique et hybride, les émissions de particules fines sont appelées à diminuer, notamment dans le secteur du transport routier.


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